conséquences du coronavirus chez les architectes

Voici désormais 3 semaines que la France entière vit au rythme du confinement en raison de l’épidémie de coronavirus. Et si la nécessaire adaptation de certains secteurs d’activité a fait grand bruit, d’autres métiers plus discrets ont pourtant également dû imaginer une nouvelle façon de travailler. C’est par exemple le cas des architectes, des professionnels bien connus dont on ignore pourtant le fonctionnement au quotidien.

Quelles sont les conséquences directes du coronavirus sur leur activité ? Quelles adaptations les architectes ont-ils mises en place ? À travers cet article nous tenterons de vous donner quelques clés de réponse.

Architecte, un métier de contact et de relations

On imagine trop souvent l’architecte posé derrière sa table à dessin ou, pour être plus moderne, derrière son ordinateur, à esquisser les projets de leurs clients. Pourtant, le travail d’architecte est réellement un métier de terrain et de contact. Terrain, car un professionnel de l’architecture ne saurait imaginer un projet sans avoir une connaissance précise du lieu sur lequel la construction doit être réalisée, de l’environnement direct du projet. Contact, car, en tant que professionnel du bâtiment, l’architecte est en relation directe avec ses clients bien évidemment, mais l’ensemble de ses partenaires, artisans et professionnels des travaux qui sont amenés à intervenir sur les travaux pour lesquels l’architecte est mandaté.

Télétravail, chômage partiel ou impossibilité de travailler

En raison de la mise en œuvre des mesures barrières, les employés des cabinets d’architectes ont eux aussi dû se mettre, lorsque cela leur est possible, au télétravail. Une approche relativement simple lorsqu’un professionnel travaille seul sur un projet. Une démarche plus complexe lorsque les énergies sont mises en commun pour des projets de plus grande ampleur. En la matière, les architectes les plus jeunes s’en sortent le mieux, car naturellement plus adeptes des outils numériques. Ainsi, et grâce aux nouveaux outils digitaux, le travail collaboratif peut continuer tant bien que mal. Le secteur de l’architecture, comme bien d’autres, peut être confronté au chômage partiel et rentre donc dans les cases pour une prise en charge du dispositif par l’État. Enfin il faut évidemment composer avec les enfants, l’école étant fermée, que certains doivent garder, créant donc une impossibilité de travailler.

Une baisse d’activité globale pour les architectes

Au-delà des différents cas de figure et des capacités d’adaptation des architectes au contexte de confinement, il faut évidemment garder un œil sur le secteur, du client aux constructeurs.  Malgré les encouragements de l’Etat à poursuivre les chantiers en cours, l’INSEE indiquant un secteur du BTP au ralenti, avec une activité de l’ordre de 65% fin mars 2020. Interrogé sur le sujet, Hexagone, cabinet d’architecte près de Vannes indique quant à lui une nette diminution des demandes avec des clients potentiels ayant mis entre parenthèses leur projet le temps de l’épidémie de coronavirus et plus particulièrement pendant le confinement.

Ainsi, si l’architecte peut en théorie poursuivre le travail déjà engagé sur des études de faisabilité, des missions partielles voire des missions complètes pour lesquelles il se positionne également en maître d’œuvre, en pratique son action peut être fortement limitée et conditionnée aux autres acteurs que sont les administrations et les professionnels du bâtiment. Car si un guide des règles sanitaires pour le BTP a été publié récemment, de nombreux acteurs et syndicats restent opposés à la reprise des chantiers mettant en avant le risque encouru par les artisans et professionnels du secteur.

Vous êtes architecte ? N’hésitez pas à consulter le site de l’Ordre des Architectes qui se tient à votre service pour fournir l’ensemble des informations nécessaires dans le contexte actuel.